Jn 15, 1-8
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Ecouter l’Evangile en grec :
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1
Ἐγώ εἰμι ἡ ἄμπελος ἡ ἀληθινή,
Moi je suis la vraie vigne,
καὶ ὁ πατήρ μου ὁ γεωργός ἐστιν.
et mon Père est le vigneron.
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2
Πᾶν κλῆμα ἐν ἐμοὶ
tout sarment en moi
μὴ φέρον καρπόν,
qui ne porte pas de fruit,
αἴρει αὐτό ,
il l’enlève ;
καὶ πᾶν τὸ καρπὸν φέρον,
et tout (sarment) qui porte du fruit,
καθαίρει αὐτό,
il le purifie,
ἵνα καρπὸν πλείονα φέρῃ.
afin qu’il porte un fruit plus abondant.
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μὴ φέρον : μὴ (ne…pas…) +
participe présent à l’accusatif neutre sing. :
φέρον = qui ne porte pas
construction : τὸ καρπὸν φέρον =
τὸ φέρον + COD καρπὸν : celui qui porte du fruit
πλείονα : adjectif πολύς au comparatif (accusatif singulier)
πολύς : au singulier = abondant, au pluriel : nombreux
αὐτό : COD pronom personnel qui reprend ce qui précède :
(ce qui précède est apposé à αὐτό, sorte de prolepse)
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3
Ἤδη ὑμεῖς καθαροί ἐστε
Déjà vous, vous êtes purs,
διὰ τὸν λόγον ὃν λελάληκα ὑμῖν.
à cause de la parole que je vous ai dite.
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λελάληκα : parfait de λαλέω, parler, dire
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4
Μείνατε ἐν ἐμοί,
Demeurez en moi,
κἀγὼ ἐν ὑμῖν.
et moi en vous.
Καθὼς τὸ κλῆμα οὐ δύναται
Comme le sarment ne peut
καρπὸν φέρειν ἀφ’ ἑαυτοῦ,
porter du fruit de lui-même,
ἐὰν μὴ μένῃ ἐν τῇ ἀμπέλῳ,
s’il ne demeure sur la vigne,
οὕτως οὐδὲ ὑμεῖς,
de même vous (vous ne pouvez pas) non plus,
ἐὰν μὴ ἐν ἐμοὶ μένητε.
si vous ne demeurez en moi.
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μένω : demeurer
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5
Ἐγώ εἰμι ἡ ἄμπελος,
Moi, je suis la vigne,
ὑμεῖς τὰ κλήματα.
vous, (vous êtes) les sarments ;
Ὁ μένων ἐν ἐμοί,
celui qui demeure en moi,
κἀγὼ ἐν αὐτῷ,
et moi en lui,
οὗτος φέρει καρπὸν πολύν :
celui-là porte du fruit en abondance ;
ὅτι χωρὶς ἐμοῦ οὐ δύνασθε ποιεῖν οὐδέν.
car sans moi vous ne pouvez rien faire.
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6
Ἐὰν μή τις μένῃ ἐν ἐμοί,
Si quelqu’un ne demeure pas en moi,
ἐβλήθη ἔξω ὡς τὸ κλῆμα,
il est jeté dehors comme le sarment,
καὶ ἐξηράνθη,
et il (s’est desséché) se dessèche ;
καὶ συνάγουσιν αὐτὰ
et on les ramasse
καὶ εἰς τὸ πῦρ βάλλουσιν,
et on les jette au feu,
καὶ καίεται.
et ils brûlent.
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mais la concordance en français exige le présent passif : il est jeté
De plus, il est possible dans certains contextes de traduire l’aoriste par un présent,
dans la langue attique on parle d’aoriste « gnomique » ♦c’est-à-dire de vérité générale.
Dans la koinè, l’usage de l’aoriste dans le sens du présent est encore plus répandu
Voir le verbe « glorifier ».
même rem. : ἐξηράνθη aoriste passif de ξηραίνω
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καὶ συνάγουσιν, βάλλουσιν, καίεται : passage au présent
3è pers. peut se traduire par « on » quand le sujet est indéterminé.
(Règle : sujet neutre pluriel, accord au singulier.)
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7
Ἐὰν μείνητε ἐν ἐμοί,
Si vous demeurez en moi
καὶ τὰ ῥήματά μου ἐν ὑμῖν μείνῃ,
et que mes paroles demeurent en vous,
ὃ ἐὰν θέλητε αἰτήσασθε
ce que vous voudrez, demandez
καὶ γενήσεται ὑμῖν.
et cela adviendra pour vous.
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8
Ἐν τούτῳ ἐδοξάσθη ὁ πατήρ μου,
En ceci mon Père est glorifié :
(aoriste traduit par un présent passif)
ἵνα καρπὸν πολὺν φέρητε:
que vous portiez du fruit en abondance,
ἵνα : la conjonction ouvre à l’explication de Ἐν τούτῳ
(en ceci, à savoir que) avec une idée d’injonction.
καὶ γένησθε ἐμοὶ μαθηταί.
et que vous deveniez pour moi des disciples.
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Notes :
♦L’aoriste « gnomique » s’emploie dans les sentences,
là où le français emploie plutôt le présent.
Τὰς τῶν φαύλων συνηθείας ὀλίγος χρόνος διέλυσεν (Isocrate, Démon., 1).
Un temps limité défait (suffit à défaire) les liaisons des méchants.